Faillir être flingué

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Dans Faillir être flingué il y a tout ce que j’attends d’un bon roman: une belle écriture, des personnages forts, une histoire prenante, du dépaysement.

Cécile Minard nous offre la possibilité de vivre l’aventure de la conquête de l’ouest en pyjama. Au fil de la lecture on croise des colons en chariot, une indienne seule survivante de sa tribu exterminée, une enfant perdue, des cow-boys qui cherchent la fortune, des éleveurs de moutons, des voleurs de chevaux, une tenancière de bar moitié maquerelle, un jeune homme qui fuit son père, des tribus indiennes, une musicienne,  des chasseurs de primes…

Tous ces personnages marchent vers leur destin. Ils vont traverser de rudes épreuves, et tenteront d’échapper à la mort (d’où le titre).

Quand on plonge dans ce roman, on ne sait pas où on va, mais on y va. Chaque page tournée est une nouvelle aventure, histoire ….

Pendant ma lecture,j’avais envie de dire, ne me dérangez pas, je suis emportée dans un déluge, brûlée par le soleil…je suis dans les grandes plaines, je suis une indienne …, je suis en train de traverser une rivière en crue….

Cécile Minard est extraordinairement douée!!  Elle réussit à nous donner la vision de ce qu’on lit, de rendre vivant ses êtres de papier. Je suis au cinéma! mieux qu’au cinéma!   je découvre une formidable épopée.

J’oublie souvent mes lectures, mais Faillir être flingué est un livre qui va peupler mon imaginaire pour longtemps. Il y a tout la dedans, de la poésie, du bruit, de la fureur, de bons sentiments, du rire, des frissons, les grands espaces avec des paysages grandioses….en un seul mot, l’aventure.

Je ne veux pas vous en dire plus, pour vous laisser le plaisir d’être aussi surpris que moi je l’ai été.

Premières phrases: « Le chariot n;en finissait plus d’avancer. La grand-mère à l’arrière criait de toutes ses forces contre la terre et les cahots, contre l’air qui remplissait encore ses poumons. 

Quand elle ne dormait pas profondément, insensible au monde, sourde, aveugle et enfin muette, elle criait furieusement dans le tunnel de toile qu’elle avait désigné comme son premier cercueil en s’y asseyant, au début du voyage. »

Prix du livre inter 2014

 

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19 réflexions au sujet de « Faillir être flingué »

  1. Lu bien sûr, ainsi que la plupart de ses romans disponibles. C’est parfois… spécial. Elle est actuellement en résidence à Chambord (il y a pire!) et là j’ai pu l’entendre à une lecture.

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    1. Tu as eu de la chance de l’entendre. Quand j’ai vu des photos d’elle j’ai été surprise. Je la trouve jeune. Enfin je ne l’imaginais pas comme ça. En plus avec ce roman j’aurais pensé que c’est une américaine. J’ai été voit ton article et c’est dommage tu n’as pas chroniqué ses autres romans, d’après ce que tu dis dans le commentaire tu as moins aimé. Je vais voir si j’en trouve à la bibliothèque. Car je suis fan de ce Faillir être flingue.

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      1. Si, si : So long, Luise (j’ai vraiment aimé) Faillir être flingué Le dernier Monde (abandon page 100) . J’ai aussi lu R. , pas de billet . Très spéciale comme auteur;
        En lecture elle a lu des extraits de deux oeuvres que je n’avais pas lues. Bastard Battle, et KATA.

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    1. Alors ça c’est sûr à cent pour cent. Je ne regarde pas les westerns (quand il y a Clint, ça passe car c’est mon chouchou), je n’aime pas les westerns!! je trouve ça ennuyeux et là c’est totalement différent. Est-ce parce que c’est écrit par une femme? 😉

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  2. Ho c’est rigolo, voilà encore un titre qui ne m’attirait pas vraiment mais tu me retournes la situation en 2 minutes ! Bon, je note mais pas tout de suite ! J’aime les « westerns » comme ceux-là, quand le Grand Ouest américain d’une époque révolue sert de toile de fond ! 🙂

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    1. C’est un western qui n’a rien à voir avec les westerns, les femmes ne sont pas des potiches là, les indiens sont reconnus comme un peuple fier avec des valeurs, les cow-boys sont humanistes, de bons sentiments qui font du bien et l’histoire n’est pas niaise.

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